Le paillage, pour protéger la terre

plant de melon



Couvrir la terre d’un paillis est essentiel. Il suffit de regarder la nature pour s’en convaincre : partout, la terre est protégée par des débris végétaux, des feuilles mortes ou par les plantes elles-mêmes. 








Où peut on appliquer la technique du paillage?

Vous pouvez appliquer cette technique partout dans votre jardin : au potager, au verger, au pied des jeunes haies et de vos jeunes arbres et arbustes, dans les massifs de plantes vivaces et annuelles. Vous pouvez également pailler vos plantes en pot et vos jardinières !

Quels avantages? 

- Le paillis limite fortement la pousse des herbes indésirables, supprimant de ce fait les corvées de désherbage. 
- Il évite l’évaporation et le dessèchement du sol. Si un binage vaut deux arrosages, le paillage en vaut au moins cinq. 
- Il limite l’échauffement du sol en été et son gel en hiver, préservant l’activité des micro-organismes du sol, qui se mettent au repos dans une terre trop chaude ou trop froide. Un atout incontestable lors des canicules qui seront plus fréquentes à l’avenir. 
- Il protège la surface de la terre des fortes pluies qui seront elles aussi plus violentes à l’avenir. Au lieu de ruisseler sur une croûte de “battance” formée par le martèlement des gouttes d’eau, l’eau s’infiltre en douceur dans la terre. 
- Il se transforme en humus, comme le compost et, discrètement mais sûrement, abrite les insectes auxiliaires pendant l’hiver et la saison sèche.

Le paillage ne présente donc que des avantages. Il faut éviter toutefois de pailler les plantes trop sensibles à la pourriture comme l’ail, l’oignon, l’échalote, les cactées et plantes de terre sèche.

Quand et comment pailler?

- Pour les plantes pérennes (par exemple rosiers, arbustes et vivaces), paillez en hiver (feuilles, rameaux fragmentés, appelés aussi BRF), ou en fin d’hiver quand la terre s’est abreuvée des pluies. 
- Pour les cultures annuelles, paillez après leur plantation ou quand les semis sont bien levés, de préférence après une pluie. Si la terre est sèche, paillez puis arrosez copieusement, l’eau sera filtrée par le paillis sans ruisseler. Paillez toujours sur un sol nivelé, nettoyé des herbes et de leurs racines.
- Couvrez bien le sol autour des plantations mais n’enfouissez pas les plantes sous le paillis : le collet doit être bien dégagé.
- L’épaisseur du paillis dépend de sa vitesse de dégradation et de la durée de sa présence : pour des cultures courtes, l’idéal est que le paillis soit largement décomposé en fin de récolte. Sinon, raclez-le avant une remise en culture. N’enfouissez pas le paillis. En effet, les micro-organismes vont avoir à se mobiliser pour le décomposer, ce qui consomme de l’azote qui ne sera plus disponible pour les plantes. D’où une “faim d’azote” de celles-ci.

Quels matériaux pour pailler?

Il existe de nombreux matériaux pour pailler vos plantations. Du plus écologique (les tontes de gazon) au plus surprenant (du carton). A vous de choisir celui qui vous convient en essayant de le trouver localement.

Exemple de matériaux : écorces de pin, paille de céréale, feuilles mortes, tontes de gazon, le "mulching" (consiste à broyer des débris verts qui sont ensuite épandus autour des plants : les particules végétales, digérées par les micro-organismes du sol sont restituées aux plantes comme un engrais naturel)